Autour d’Ana Bélen Montés, la solidarité et le combat anti-impérialiste continuent !

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Ana Bélen Montés

 

 

Song for Ana Belen Montes

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Ana Bélen Montés:

 

Révolutionnaire

ou espionne ?

 Par Conte Nieves


(*Note de l’éditeur: Conte Nieves est le pseudo d’un émigré cubain, résidant en Europe et collaborateur de La Mala Palabra qui ressent profondément tout ce qui concerne Cuba. Sa collaboration nous arrive dans des « mémoires flash » pour éviter toute « chasse aux sorcières » de l’Empire.

 Traduit de l’Espagnol par Maurice Lecomte )

 

Loin de notre terre de naissance et de l’océan Atlantique, nous avons un jour rencontré quasi par hasard, sur Internet, une personne s’étant reconnue en solidarité avec l’île et ayant été sanctionnée. Puis vint la question de savoir si cela était une histoire vraie, ou encore un mensonge du gouvernement des États-Unis.


Après avoir lu avec attention les informations, nous avons décidé de nous baser sur ce qui a été publié, et à partir de cela, exposer ses idées, parce que tout ce qui défend l’Île est pour nous un engagement ; puisqu’un jour nous abandonnions le terroir, au milieu de la contagion sociale qu’ont généré les évènements de l’ambassade du Pérou en 1980. Aujourd’hui notre pensée n’a rien à voir avec ce que nous avons été en 80. À la fin, « j’ai jeté les bouts » et amarré en Europe. Entrons en la matière. La charge d’Espionnage est une catégorie juridique apparaissant dans les codes pénaux, aux paragraphes relatifs à la sécurité des nations.


Le concept d’espionnage à l’intérieur des États-Unis a été, au travers des années, manipulé par le gouvernement de ce pays et les médias de masse, dans le but d’intimider toute tentative de solidarité et de coopération avec les causes justes de l’humanité. Ainsi donc, l’« espiomanía » a obtenu un espace dans l’esprit des citoyens nord-américains.


Cependant, bien que l’espiomanía soit devenue dans le cerveau des nord-américains un réflexe de peur, au sein de l’Empire, il y a ceux qui n’ont pas peur et sont sensibles aux phénomènes sociaux qui se produisent dans ce pays ou ailleurs. Cela semble être le cas d’Ana Belén Montes.


Revenons au début.
Comment l’Espionnage est-il qualifié aux États-Unis ?


En sa qualité d’agent spécial du Bureau Fédéral d’Investigations, Stephen Mc Coy dit dans ses « Conclusions de la Déclaration sous Serment à l’appui de l’accusation criminelle, du mandat d’arrêt et des ordres de contrôle d’Ana Belén Montes « :


« Ana Belén Montes a conspiré. Elle a, de manière confédérée ou convenue avec des personnes connues et inconnues, violé la loi 18 USC 794 (a), à savoir ; communiquer, distribuer et transmettre au gouvernement de Cuba … une information relative à la défense nationale des États-Unis, avec l’intention et raison … de nuire aux États-Unis au bénéfice de Cuba. »                ( Souligné par l’auteur).


Arrêtons-nous sur le fragment de phrase « … de nuire aux États-Unis… ». Percevez-vous au travers de l’histoire des « siècles et des siècles, amen, » quelque dommage occasionné par Cuba au territoire des États-Unis ou à un citoyen nord-américain ? Les présidents de ce pays, la Communauté du Renseignement et le Département d’Etat, ont-ils pu accuser l’île d’une quelconque action offensive déterminée contre eux ? Ce sont des tromperies que le gouvernement des gringos met en œuvre et ce sont les mensonges auxquels ils ont habitués leur peuple.


Howard Zinn, dans son article publié dans The Progressive (2006) « Les œillères du peuple étatsunien », dit ; « Polk a menti sur les raisons d’aller à la guerre avec le Mexique en 1846 … McKinley a menti en 1898 pour envahir Cuba … Thomas Woodrow Wilson a menti … pour entrer dans la Première Guerre mondiale … Harry Truman a menti quand il a dit que la bombe atomique a été larguée sur Hiroshima parce que cette ville était une « cible militaire » … Tous ont menti sur le Vietnam : Kennedy, Johnson, Nixon … parce qu’ils voulaient garder ce pays comme un avant-poste étatsunien aux confins du continent asiatique … Reagan a menti à propos de l’invasion de la Grenade … Bush a menti à propos de l’invasion du Panama … et puis encore menti à propos de la raison pour attaquer l’Irak en 1991″. Plus tard, ils ont menti à propos de l’effondrement des Tours Jumelles (World Trade Center) et manipulé les informations pour attaquer l’Afghanistan, l’Irak et intervenir à nouveau pour renverser le gouvernement de Mouammar al-Kadhafi en Libye. Maintenant c’est au tour de la Syrie et du Venezuela. Qui est-ce qui cause des torts, fait des dommages ?


Où sont-ils donc fondés, tant le caractère offensant des actions d’Ana Belén Montes que les actions supposées de l’Île contre les États-Unis ?

 


Comment le Grand Empire mytho-maniaque s’illustre-t-il, devant les arguments d’Howard Zinn et d’autres ?


Les Américains sont « injectés » d’espiomanía et tout est traduit au travers de cette lentille.


Ana Belén Montes est-elle une espionne ?


Les hommes et les femmes inspirés par des sentiments de justice et de solidarité peuvent devoir utiliser certaines formes [manières de faire] pour obtenir une information, afin de tout de même sauver l’humanité ; mais observez que ce ne sont pas eux qui tuent et assassinent, ni détruisent. Le peuple américain, un jour prendra conscience de cela.


Le sens de ce qui est fait, du pourquoi on lutte est important. Ana Belén Montes dit dans ses déclarations, « ne pas avoir partagé la politique des États-Unis contre Cuba », ce que l’on traduit par le fait de n’avoir pas partagé la politique de nuisance à Cuba. Elle a également déclaré n’avoir reçu aucune compensation pour avoir eu ces idées. Voilà ce qu’il est difficile aux dirigeants américains de pouvoir comprendre. Pour que l’on se solidarise avec l’Île celle-ci n’a pas à distribuer d’argent. L’Île rayonne d’une œuvre qui soulève dans ses propres groupes dirigeants, chez les fonctionnaires gouvernementaux et les citoyens, des sympathies incommensurables.


Ana Bélen Montes s’est rangée du côté de la défense de la justice, de la cause des pauvres.

 


Il y a une différence entre un mercenaire attaquant en Syrie en recevant un salaire pour tuer et ces hommes des Brigades Internationales qui sont allés en Espagne pour combattre aux côtés des républicains.


Observons quelque chose d’intéressant : Scott W. Carmichael, un officier du contre-espionnage de l’Agence de Renseignement de la Défense (DIA, pour son sigle en anglais) des États-Unis, a été une personne ayant eu à voir avec cette affaire d’Ana Belén Montes et a écrit un livre intitulé « Recherche intérieure et capture d’Ana Belén Montes, experte espionne de Cuba. »


Voyez ce monsieur ayant interrogé Ana Belén Montes sur le 7 Novembre 1996, pour avoir trouvé dans son dossier de sécurité une référence alors qu’elle travaillait au département de la Justice. Il remarque qu’elle avait exprimé à l’époque son désaccord avec la politique du gouvernement des États-Unis envers Cuba. C’est la même idée qu’elle a exprimée après avoir été arrêtée. Pour ce Carmichael, Cuba veut faire du mal aux États-Unis tandis que contrairement à son évaluation, les officiers supérieurs du ministère de la Défense ont déclaré que l’île n’est aucunement un danger pour la sécurité des États-Unis.


Carmichael absorbé par son fanatisme compare Ana Belén Montes à un groupe de personnes ayant peu à voir avec elle. Il rapporte : « … Ana Belén Montes a été une super-espionne comme Aldrich Ames pour la CIA ; Robert Hannsen pour le FBI ; John Walter … pour la Marine ; Clyde Conrad pour l’Armée et Jonathan Pollard pour l’Intelligence Navale ».


Comme nous le savons, et nous sommes loin d’avoir une vue complète de ce domaine et en rien spécialiste de la chose, tout au moins, Ames, Hannsen et Walter, ont reçu des sommes énormes pour leur information, et même des diamants. Des idées politiques ? Étaient-ils contre les positions des États-Unis ou animés par le lucre et l’obtention de gains ?


Mais le plus intéressant, c’est que Carmichael lui-même nous donne la raison de situer Ana Belén Montes comme révolutionnaire défendant une idée, et même plus, une cause. Carmichael faisant allusion à Ana Belén Montes dit qu’elle a agi par « conviction » (le mot est de lui). Un de ses ravisseurs la reconnait comme révolutionnaire, même s’il lui est interdit d’utiliser ce mot.   Anne Belén Montes est une révolutionnaire extraordinaire. Elle a donné des échantillons de l’énorme stature personnelle et politique qu’elle a. Son action conséquente la situe dans un lieu spécial de l’histoire. Quand elle parle d’un « pays mondial »,elle transcende les sociétés dans lesquelles il s’est développé.

 

Un jour viendra où, dans les rues de Washington, New York, Philadelphie, New Jersey, San Francisco et d’autres villes, son nom s’identifiera à celui de la femme ayant anticipé qu’il n’est pas possible qu’un empire dirige l’humanité.


Aujourd’hui, Ana Belén Montes est pour presque tous les nord-américains une espionne, cependant, elle a contribué par son action à faire connaître la vérité de son gouvernement au peuple nord-américain. À un certain moment ce peuple s’en rendra compte et la reconnaîtra.


Elle doit être située aux côtés des époux Ethel et Julius Rosenberg, qui en leur temps ont tenté de faire en sorte que les États-Unis ne parviennent pas à avoir le contrôle absolu des armes nucléaires et ont perdu leur vie pour cette cause.


Aujourd’hui, tandis que les nouvelles des pourparlers entre Cuba et les Etats-Unis monopolisent les titres, je me souviens qu’Ana Belén Montes, dans ses remarques, a exprimé ses idées sur ce sujet. Tout indique que ce fut une source d’inspiration pour les deux pays à s’asseoir pour parler, ayant en effet déclaré que son plus grand souhait était de voir émerger des relations amicales entre Cuba et les États-Unis.


À cet égard, elle a ajouté : « J’espère que mon cas, en quelque sorte, encourage notre gouvernement à abandonner son hostilité envers Cuba et qu’il travaille avec La Havane dans un esprit de tolérance, de respect et de compréhension mutuelle. »


Tout comme l’action d’Ana Belén Montes peut s’apprécier dans sa coïncidence avec « l’esprit » du président Obama ayant permis que des pourparlers entre les deux pays se produisent. Que pense Monsieur Obama de cette révolutionnaire qui a travaillé pour changer la culture offensante de l’Empire ?


Ana Belén Montes mérite notre respect et notre admiration et que nous luttions pour faire connaître son histoire.


Il s’avère que nous sommes dans l’obligation de conclure qu’elle est une révolutionnaire, même si l’idée de modifier les approches juridiques peut résulter d’une utopie. La situation d’Ana Belén Montes est plus politique que juridique. Le gouvernement nord-américain a mis en liberté des personnes qui sont très loin d’avoir les justifications dans l’ordre des idées animant Ana Belén Montes.

 

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Le point sur la pétition …

Réactivée sous l’impulsion de René Gonzalez, un des Cinq.

Le texte, en anglais est centré sur les conditions

d’isolement d’Ana Belén Montés.

Nous vous invitons à la signer.

Buried alive

To be delivered to President Barack Obama

No non-violent prisoner should be denied the basic right of human contact: visits, letters, phone calls. President Obama should tell the federal prison system that all prisoners are human beings and give Ana Belen Montes these rights.

There are currently 669 signatures. NEW goal – We need 750 signatures!

Petition Background

This woman never physically harmed anyone, yet she has been condemned to worse conditions than the most brutal mass murderer. She has been literally buried alive in the depths of our prison system, a remote prison for those who are physically or mentally ill, although she had no such illness when she was condemned to remain in prison, totally isolated, until she is 70 years old.

 

Current petition signers

  • 669. Rainer Martínez Fraga from Santa Clara, Cuba signed this petition on Feb 6, 2016.
  • 668. Peter Samuels from Safety Bay, Australia signed this petition on Feb 6, 2016.
  • 667. Helmut Dobelstein from North Beach 6020, Australia signed this petition on Feb 6, 2016.

    Dear President Obama Please look into the case of Ana Belen Montes . I believe there is no justification for such harsh sentence .

  • 666. Freddy Alcazar from Kaleen, Australia signed this petition on Feb 6, 2016.
     

    USA show us how genuine are your intentions with Cuba

  • 665. Cristina zey from Australia signed this petition on Feb 6, 2016.

    In support of human rights for Ana Belen Montes. Do the right thing Obama.

  • 664. Christa Kaltenbrunn-Long from Australia signed this petition on Feb 6, 2016.
  • 663. Avril Cooke from Prahran, Australia signed this petition on Feb 6, 2016.
  • 662. Marilyn Haylan from Perth, Australia signed this petition on Feb 6, 2016.
  • 661. RHONDA ANDREWS from Mirrabooka, Australia signed this petition on Feb 6, 2016.

    Ana Belen Montes should not only be given her basic human rights within the US prison system she should in actual fact be released. She is NOT a terrorist and should not be treated as such.

  • 660. Eileen Whitehead from Perth,, Australia signed this petition on Feb 6, 2016.

    Another political prisoner! When will governments learn that political prisoners are more powerful behind bars.

     

 

SIGN

http://petitions.moveon.org/sign/buried-alive

 

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 🔴Rappelons encore cette autre initiative de solidarité

à ceux qui ne l’ont pas encore fait et qui souhaitent le faire, que c’est le moment d’envoyer une petite carte à Ana pour son 59ème anniversaire, simple lumière qui peut aider à éclairer son enfer.


Attention: L’enveloppe est à timbrer au tarif « monde ».
L’ adresse:
Ana Belén Montés
N° 25037-016
FCM (Federal Medical Center) P.O. Box 27137
Fort Worth, TX 76127 (USA)


🔴Par courrier postal nous avons aussi envoyé le premier février la lettre jointe à Obama.

Pour ceux qui ont pris le train en marche nous joignons aussi l’histoire d’Ana belén Montés que nous actualisons au fur et à mesure des informations obtenues. (Voir en fin d’article, à la suite de: « Un vrai conte de Noël… »)


Bonne lecture,

Jacqueline Roussie et Maurice Lecomte.

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Monsieur le Président Obama                                         Le premier février 2016
The White House
1600 Pennsylvania Avenue N.W.
Washington DC 20500 (USA)
Monsieur le Président,


L’année 2015 a été celle qui aura fêlé la sphère d’isolement et de bannissement inhumain imposé à Ana Belèn Montes, citoyenne émérite des Etats-Unis, pays dont vous êtes encore la figure de proue. Emérite elle l’est par son patriotisme, son internationalisme, et son courage. Nous vous écrivons pour cette grande dame, dans le cadre du mouvement international de solidarité envers elle. Nous le faisons au nom de tous ses amis de France qui commencent à se compter maintenant par milliers.


Deux livres ont d’ailleurs publiés son histoire, celui d’Hernando Calvo Ospina « Latines, belles et rebelles », et celui de Patrick Pesnot «Le grand livre des espions». Son histoire a aussi été publiée dans plusieurs revues et journaux de notre pays.


En soutenant la cause d’Ana Belén Montes, ce sont les principes fondateurs de la Chartre des Nations Unies que nous appuyons: souveraineté des 193 pays membres, non-ingérence, recherche de la paix mondiale, intervention sous l’égide du Conseil de Sécurité de l’ONU.


Votre pays, comme le nôtre, en est un des membres fondateurs. Tous deux doivent d’autant plus s’en montrer dignes, qu’ils sont membres permanents du Conseil de Sécurité.


Le 28 février prochain Ana aura 59 ans. Ordinairement, cela se marque. A cette occasion nous serons nombreux à lui avoir envoyé une petite carte. La froide logique de son isolement, reconduit Année après Année depuis 14 ans, va t-elle amener à mettre ces cartes au pilon? Ana Belén Montes est privée d’amitié. Lui imposerez-vous qu’elle le reste, ou permettrez-vous qu’elle fête, oh bien modestement, cet anniversaire?


Même si elle ne recevait aucune de nos cartes, nous tenions à montrer à l’administration pénitentiaire, et à vous même, qu’Ana n’est pas seule.


Monsieur le Président, vous avez à votre disposition un éventail d’initiatives possibles ne serait-ce que vous en tenir à la stricte levée de l’isolement absolu dans lequel est confinée Ana. Ce ne serait pas une démarche bien coûteuse pour vous, et ne constituerait en fait qu’une simple mise en adéquation avec un respect minimal des droits de l’homme. Pour Ana Belén Montés ce serait l’ouverture d’une fenêtre sur le monde. Un tel geste serait le minimum pour votre prix Nobel.


Dans l’espoir d’un geste de votre part, si minime soit-il, et toujours dans l’attente de la libération d’Ana Belén Montes, nous vous adressons, Monsieur le Président l’expression de nos sentiments humanistes les plus sincères.


Les coordinateurs : Jacqueline Roussie et Maurice Lecomte 

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Source et texte original de l’article de Conte Nieves:

https://feddefe1917.wordpress.com/2015/03/03/ana-belen-montes-revolucionaria-o-espia-utopia-juridica-y-realidad-politica-cuba-eeuu/

Ana Belén Montes: ¿Revolucionaria o espía? Utopía jurídica y realidad política.#Cuba #EEUU

Por Conte Nieves*.

 Lejos de la tierra que nos vio nacer y con el océano Atlántico de por medio, un día conocimos, casi de casualidad por Internet, que una persona había reconocido ser solidaria con la Isla y por ello estaba sancionada. Surgió entonces la duda en cuanto a saber si se trataba de una noticia cierta o era una más de las mentiras del gobierno de los Estados Unidos.

Al leer con detenimiento las informaciones, decidimos basarnos en lo publicado, y a partir de ello, exponer estas ideas, porque todo lo que sea defender la Isla, es para mí un compromiso; ya que un día abandonamos el terruño, en medio del contagio social que generaron los eventos de la embajada del Perú en 1980. Hoy nuestro pensamiento nada tiene que ver con quienes fuimos en los 80. Al final, “tiré cabos” y atraque en Europa.

Entremos en materia.

El cargo de Espionaje es una categoría jurídica que aparece en los códigos penales, en los acápites relacionados con la seguridad de las naciones.

El concepto de espionaje hacia dentro de los Estados Unidos ha sido a través de los años manipulado por el gobierno de ese país y los medios de difusión masiva, con el propósito de amedrentar cualquier intento de solidaridad o cooperación con las causas justas de la humanidad. Es así que la espiomanía logró un espacio en las mentes del ciudadano norteamericano.

Sin embargo, aunque la espiomanía se tornó, en el cerebro de los norteamericanos, en reflejo de temor, allí, dentro del Imperio, hay quienes no temen y son sensibles a los fenómenos sociales que suceden en ese país o en otras partes del mundo. Ese parece ser el caso de Ana Belén Montes.

Volvamos al principio. ¿Cómo es calificado el Espionaje en los Estados Unidos?

En su condición de agente especial del Buró Federal de Investigaciones, Stephen Mc Coy dice en sus “Conclusiones de la Declaración Jurada en apoyo de la acusación criminal, orden de arresto y órdenes de registro de Ana Belén Montes”:

Ana Belén Montes, conspiró, se confederó o acordó con personas conocidas y desconocidas para violar la 18 U.S.C 794 (a), es decir, comunicar, distribuir y transmitir al gobierno de Cuba…información relacionada con la defensa nacional de Estados Unidos, con la intención y razón…para dañar a Estados Unidos en beneficio de Cuba.” (El subrayado es del autor).

Detengámonos en la frase “…para dañar a Estados Unidos…”. ¿Recoge la historia a través de los “siglos de los siglos, amén”, algún daño ocasionado por Cuba al territorio de los Estados Unidos o a algún ciudadano norteamericano? ¿Han podido los presidentes de ese país, la Comunidad de Inteligencia y el Departamento de Estado, acusar a la Isla, de determinada acción ofensiva contra ellos? Esas son las falacias que instrumenta el gobierno gringo y son las mentiras a las que tienen acostumbrados a su pueblo.

Howard Zinn, en su artículo publicado en The Progressive (2006) “Las anteojeras del pueblo estadounidense”, dice: “Polk mintió sobres las razones para ir a la guerra con México en 1846…Mc Kinley mintió en 1898 para invadir a Cuba…Thomas Woodrow Wilson mintió…para entrar en la I Guerra Mundial…Harry Truman mintió cuando dijo que la bomba atómica fue lanzada sobre Hiroshima porque esta ciudad era un “objetivo militar”…Todos mintieron sobre Viet Nam: Kennedy, Johnson, Nixon… querían mantener ese país como avanzadilla estadounidense en el confín del continente asiático…Reagan mintió sobre la invasión de Granada… Bush padre mintió sobre la invasión a Panamá…y luego volvió a mentir sobre la razón para atacar Iraq en 1991”. Posteriormente mintieron con el derrumbe de Las Gemelas (World Trade Center) y manipularon las informaciones para atacar a Afganistán, intervenir nuevamente en Iraq y subvertir al gobierno de Muammar al – Gadafi en Libia. Ahora están de turno Siria y Venezuela. ¿Quiénes hacen daño?

¿Dónde se sustenta el carácter ofensivo de las acciones de Ana Belén Montes y las supuestas acciones de la Isla contra Estados Unidos?

¿Cómo queda, ante los argumentos de Howard Zinn y otros, el Gran Imperio mitomaníaco?

El pueblo norteamericano está “inyectado” de espiomanía y todo lo traduce a través de ese lente.

¿Es Ana Belén Montes espía?

Los hombres y mujeres animados por sentimientos de justicia y solidaridad, podrán utilizar las formas de obtener información para lograr salvar incluso a la humanidad; pero observen que no son los que matan y asesinan, ni destruyen. El pueblo norteamericano un día tomará consciencia de eso.

El sentido de lo que se hace, del porqué se lucha es importante. Dice Ana Belén Montes en sus declaraciones, “no haber compartido la política de Estados Unidos contra Cuba”, lo que se traduce en no haber compartido la política de hacer daño a Cuba. También dijo no haber recibido compensación alguna para tener esas ideas. Esto último es difícil que los gobernantes de Estados Unidos lo puedan entender. Para solidarizarse con la Isla, no hay que salir repartiendo dinero. La Isla irradia una obra que hace surgir, en el propio seno de los grupos gobernantes y en los funcionarios gubernamentales y en los ciudadanos, simpatías que son inconmensurables.

Ana Belén Montes se puso del lado de la defensa de la justicia, de la pobreza.

Hay una diferencia entre un mercenario que ataca a Siria percibiendo un salario para matar y aquellos hombres de las Brigadas Internacionales que acudieron a España para luchar al lado de los republicanos.

Observemos algo interesante: Scott W. Carmichael, oficial de Contrainteligencia de la Agencia de Inteligencia de Defensa (DIA, por sus siglas en Inglés) de los Estados Unidos, fue una persona que tuvo que ver con este asunto de Ana Belén Montes y escribió un libro titulado “Dentro de la investigación y captura de Ana Belén Montes, maestra espía de Cuba”.

Apunta este señor que entrevistó a Ana Belén Montes el 7 de noviembre de 1996 por haber encontrado en su expediente de seguridad una referencia cuando la misma trabajó en el Departamento de Justicia. Señala que ella había expresado en aquel momento su desacuerdo con la política del gobierno de Estados Unidos hacia Cuba. La misma idea que manifestó después de ser detenida. Para este Carmichael, Cuba quiere hacerle daño a los Estados Unidos y en contraste con su valoración, oficiales de alto rango del Departamento de Defensa han planteado que la Isla no es peligro alguno para la seguridad de los Estados Unidos.

Carmichael embebido en su fanatismo compara a Ana Belén Montes con un grupo de personas que poco tienen que ver con ella. Refiere: Ana Belén Montes…fue una superespía como Aldrich Ames para la CIA; Robert Hannsen para el FBI; John Walter…para la Marina; Clyde Conrad para el Ejército y Jonathan Pollard para la Inteligencia Naval”.

Según conocemos, y distamos de tener un dominio pleno de este tema al no ser especialista en el mismo, los mencionados, al menos Ames, Hannsen y Walter, recibieron enormes sumas de dinero por sus informaciones, incluso diamantes. ¿Ideas políticas? ¿Estaban en contra de las posiciones de Estados Unidos o los animaba el lucro y la obtención de ganancias?

Pero lo más interesante de todo es que el propio Carmichel nos da la razón de ubicar a Ana Belén Montes como una revolucionaria que defendía una idea y un poquito más, una causa. Carmichael hace alusión a Ana Belén Montes y dice que actuó por “convicción” (la palabra es de él). Uno de sus captores la reconoce como revolucionaria, aunque tenga prohibido utilizar esta palabra.

Ana Belén Montes es una extraordinaria revolucionaria. Ha dado muestras de la enorme estatura personal y política que tiene. Su actuar consecuente la sitúa en un lugar especial de la historia. Cuando habla de “un país mundial”, está trascendiendo las sociedades en las que se desarrolló.

Llegará el día que, en las calles de Washington, New York, Filadelfia, New Jersey, San Francisco y otras ciudades, su nombre se identificará con el de la mujer que se anticipó a mostrar que no es posible que un imperio dirija la humanidad.

Hoy Ana Belén Montes será para casi todos los norteamericanos una espía, sin embargo, ella con su acción ha ayudado al pueblo norteamericano a saber la verdad de su gobierno. En algún momento ese pueblo se dará cuenta y la reconocerá.

A ella hay que situarla al lado de los esposos Julius y Ethel Rosenberg, quienes en su tiempo trataron que los Estados Unidos no llegaran a tener el dominio absoluto del arma nuclear y perdieron sus vidas por esa causa.

Hoy, cuando las noticias de las conversaciones entre Cuba y los Estados Unidos copan titulares de los diarios, recuerdo que Ana Belén Montes, en sus declaraciones, expresó sus ideas sobre este tema. Todo indica que era una inspiración para ella que ambos países se sentaran a dialogar y por ello manifestó que su mayor deseo era ver emerger las relaciones amistosas entre Cuba y los Estados Unidos.

Al respecto, agregó: “Espero que mi caso, de alguna manera alentará a nuestro gobierno a abandonar su hostilidad hacia Cuba y trabajar con La Habana en un espíritu de tolerancia, respeto mutuo y comprensión”.

Como puede apreciarse la acción de AnaBelén Montes coincide con el “espíritu” del presidente Obama en que se produzcan conversaciones entre ambos países. ¿Qué piensa el señor Obama de esta revolucionaria que trabajó por cambiar la cultura ofensiva del Imperio?

Ana Belén Montes se merece nuestro respeto y admiración y que luchemos por dar a conocer su historia.

Es obligado terminar diciendo que ella es una revolucionaria, aún cuando la idea de modificar los enfoques jurídicos pueda resultar una utopía. La situación de Ana BelénMontes es más una situación política que jurídica. El gobierno norteamericano ha puesto en libertad a personas que están muy lejos de tener las justificaciones en el orden de las ideas que tiene AnaBelén Montes.

 

Nota del editor.

 *Conte Nieves es el pseudo de un emigrado cubano, residente en Europa y colaborador de La Mala Palabra, que siente profundamente todo cuanto atañe a Cuba. Sus colaboraciones nos llegan en memorias flash para evitar cualquier “cacería de brujas” del Imperio.

 

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 Un vrai conte de Noël


Il était une fois, à l’autre bout de la planète, à Madagascar, deux amis, des artistes français. Le premier, Dominique, compose avec son équipe des tableaux de marquèterie. Le second, Frédéric, avec la sienne, fabrique des bijoux sur lesquels sont sertis des saphirs étoilés. Le saphir étoilé est une pierre précieuse assez rare, qui présente un hologramme en forme d’étoile à six branches lorsqu’elle est exposée au soleil. On la trouve occasionnellement, dans les mines de saphirs de Madagascar.


Dominique et Frédéric ont été bouleversés par la lecture de l’histoire d’Ana Belén Montés, sur le journal électronique LGS . C’est ainsi qu’ils ont décidé de remettre à Ana un magnifique saphir étoilé monté sur un anneau d’argent, œuvre de Frédéric. Malheureusement il est impossible de remettre à Ana son précieux bijou directement dans sa prison. Elle est confinée dans une cellule, dans des conditions d’isolement extrême et ne peut avoir aucun contact extérieur.

Laissons la parole à Frédéric :
« (… )Cette bague attendra la libération d’Ana avec la patience d’un Ange car c’est au fond, ce qu’elle fut, ce qu’elle est et ce qu’elle sera toujours pour nous tous. Les Héros sont les Anges de la Révolution. Une étoile pour Ana Belén Montés et sa libération pour la porter. »


L’outil informatique a permis de créer une véritable chaîne de la solidarité entre les amis d’Ana dans le monde, de tisser des liens nouveaux. Les obstacles de cette mission impossible ont été surmontés, et c’est ainsi qu’Ernesto, un ami d’Ana de Porto Rico a accepté de recevoir la bague.


Dominique est allé lui-même à Porto Rico porter la bague. Il y est arrivé le 20 janvier, accueilli par Ernesto et les amis portoricains d’Ana qui s’investissent pour sa libération et aussi pour celle d‘Oscar Lopez Rivera, figure emblématique de la lutte pour l’indépendance de Porto Rico, emprisonné depuis 34 ans.

 

 

 cousine ana

 


Le vendredi 22 janvier, une surprise attendait Dominique lors de la remise officielle de la bague. Miriam, la cousine d’Ana était là et c’est elle qui gardera ce précieux bijou de la solidarité internationale, jusqu’à la sortie de prison.


Le soir même Miriam nous envoyait un courriel de remerciement où elle écrivait:
«… Je dirai à Ana qu’un groupe d’amis français qui l’appuient et l’admirent, a crée cette bague pour elle. Je suis sûre qu’elle sera très émue d’apprendre votre geste (….). J’ai confiance que l’amour, le respect l’admiration et la reconnaissance qu’éprouvent envers Ana tant de citoyens dans le monde lui apporteront une joie très profonde et raviveront son espérance. »


Ce courriel nous a donc appris que cette cousine correspondait avec Ana. Il était suivi d’un autre, cette fois de Dominique qui raconte :
« Myriam venait juste de recevoir une lettre d’Ana écrite le 2 janvier et envoyée par l’administration pénitentiaire le 15 et qu’elle nous a lue ; Ana semble donc aller  » bien  » ( si l’on peut dire ) et est toute émue et étonnée d’avoir appris par sa mère qu’une mobilisation voyait le jour pour demander sa libération, tablant quant à elle sur une amélioration des relations americano/cubaines pour voir son sort s’améliorer, elle-même ayant écrit à Obama pour demander celle d’Oscar dont le portrait illumine les murs des quartiers populaires de San Juan…. »


À l’instar d’Ana ayant illuminé son confinement par l’expression de son soutien à la libération d’un frère, n’oublions pas les prisonniers politiques incarcérés dans le monde depuis plusieurs décennies. Parmi eux, Mumia Abu- Jamal ou l’amérindien Leonard Peltier aux États-Unis, le libanais Georges Ibrahim Abdallah ou le basque Frederik Haranburu en France, et tant d’autres. Cultivons, construisons, étendons notre solidarité humaniste internationaliste pour faire céder notre propre servitude et nous construire librement.


Notre conte est presque terminé…presque car Ana est toujours en prison, mais nous savons qu’il finira bien, comme tous les contes de Noël. 

Jacqueline Roussie et Maurice Lecomte

 

 

 

bague

 

 

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L’histoire d’Ana (Mise à jour)

Ana Belén Montés, née en 1957, est fille d’un couple de portoricains. C’est l’aînée d’une famille de quatre enfants. Son père était médecin militaire et travaillait au sein de l’armée US. Cet homme violent et autoritaire battait sa famille. Sa mère avait obtenu le divorce au bout de 16 ans de mariage. Ana avait alors 15 ans.
Après avoir obtenu une licence, puis une maîtrise en relations internationales à l’Université de Virginie, Ana est entrée à 28 ans à l’Agence de Renseignement pour la Défense du Pentagone (DIA), où elle devenait, 7 ans plus tard, analyste. Elle a eu quelques temps un emploi fictif à la représentation diplomatique à La Havane, soit disant pour « étudier » les militaires cubains. En 1998, retour dans l’Ile pour cette fois, « observer » le déroulement de la visite du Pape Jean-Paul II.
Cette femme discrète, devenue analyste de première catégorie au à la DIA, spécialiste de Cuba, avait accès à presque toute l’information sur l’Ile dont disposait la communauté du renseignement, en particulier sur les activités militaires cubaines. De par son rang, elle était membre du très secret « groupe de travail inter agences sur Cuba », qui rassemble les principaux analystes des plus hautes agences de renseignements des Etats-Unis, comme la CIA par exemple.
Elle a été arrêtée en 2001, jugée et condamnée à 25 ans de prison en 2002 pour espionnage : elle avait remis à Cuba, sans contre partie financière, l’information concernant les plans d’agression des Etats-Unis contre l’île. Elle a risqué sa vie pour défendre la petite île de Cuba de l’agression des Etats-Unis, superpuissance mondiale.
Elle n’a par contre jamais nuit aux Etats-Unis ni à son peuple, ni même eu une telle intention, bien au contraire. Pourtant on lui a imputé d’avoir indirectement causé la mort d’un Béret Vert en soi-disant dévoilant un secret de polichinelle : l’existence d’une base secrète yankee au Salvador. Scott W.Carmichael à l’origine de son arrestation, a écrit qu’il n’était pas sûr de sa culpabilité à ce sujet dans son livre True Believer, publié en 2007.
Voici ce qu’a déclaré Ana Belén Montés dans son plaidoyer lors de son procès, avant l’annonce de sa sentence: « Il existe un proverbe italien qui peut-être, décrit le mieux ce que je crois :
Le monde entier n’est qu’un seul pays. Dans ce pays mondial, le principe d’aimer son prochain comme soi même, est le guide essentiel pour des relations harmonieuses entre tous les pays.
Ce principe implique tolérance et compréhension pour la façon de se comporter envers les autres. Il implique que nous traitions les autres nations comme on aimerait être traité : avec respect et considération. C’est un principe que, malheureusement nous n’avons jamais appliqué à Cuba.
Votre honneur, je suis devant vous aujourd’hui pour une activité à laquelle je me suis livrée parce que j’ai obéi à ma conscience plutôt qu’à la loi. Je crois que la politique de notre gouvernement vis-à-vis de Cuba est cruelle et injuste, profondément agressive, et je me suis sentie moralement dans l’obligation d’aider l’île à se défendre contre nos efforts de lui imposer nos valeurs et notre système politique. Nous avons fait preuve d’intolérance et de mépris à l’égard de Cuba depuis plus de 40 ans. Nous n’avons jamais respecté le droit pour
Cuba de choisir sa propre voie vers ses propres idéaux d’égalité et de justice. Je ne comprends pas pourquoi nous devons continuer à dicter aux Cubains comment ils doivent choisir leurs dirigeants, qui peuvent ou ne peuvent pas être leurs dirigeants, et quelles sont
les lois appropriées pour ce pays. Pourquoi ne pouvons-nous pas laisser Cuba poursuivre son propre chemin, comme le font les Etats-Unis depuis plus de deux cents ans
Ma manière de réagir à notre politique Cubaine a peut-être été moralement condamnable. Peut-être que le droit pour Cuba d’exister libre de toute pression politique ou économique ne justifie pas les informations secrètes que j’ai transmises pour l’aider à se
défendre. Je peux seulement dire que j’ai fait ce qui me paraissait être juste pour réparer une grave injustice.
Mon plus grand désir est de voir des relations amicales s’établir entre les Etats-Unis et Cuba. J’espère que mon cas contribuera d’une certaine manière à encourager notre gouvernement à abandonner sa politique hostile envers Cuba et à collaborer avec la Havane dans un esprit de tolérance, de respect mutuel, de compréhension… »
Ana Belén Montés a été en quelque sorte précurseur des nouvelles relations entre Cuba et les Etats-Unis et a agi en harmonie avec les principes fondateurs de la Chartre des Nations Unies..
Elle est la prisonnière 25037-016 de la prison de Carswell, une annexe du FBI de la Station Aérienne de la Marine des Etats-Unis située au Texas. Elle y est internée dans la section de psychiatrie, bien que ne présentant pas de troubles de ce type. C’est un lieu dangereux pour elle, qui pourrait avoir de graves répercussions sur son état mental.
Ana Belén Montés est sensée recouvrer la liberté en 2026, dans 11 ans. Elle a déjà accompli 14 ans de réclusion. Elle est soumise à un régime d’isolement extrême. Elle ne peut pas recevoir la visite d’amis, uniquement celles de ses parents et de sa fratrie. Son père est décédé et sa mère est impotente. Sa soeur Lucy et son frère Alberto ont tous deux des postes à responsabilité au sein du FBI, elle à Miami, et lui à Atlanta. Lucy a d’ailleurs été décorée pour sa contribution à l’arrestation des membres du réseau « Avispa » auquel appartenaient les Cinq. Ce ne sont donc pas eux qui vont lui apporter un grand réconfort ! Reste son jeune frère Juan Carlos dont nous savons seulement qu’il tient une crèmerie à Miami.
Ana est interdite de téléphone, n’a accès à aucun moyen d’information, ni journal, ni revue, ni livre. Elle n’a pas le droit de regarder la télévision et ne peut recevoir de colis. Il lui est même interdit d’avoir le moindre contact avec les autres personnes détenues.
Les autorités pénitentiaires ne donnent aucune information sur sa santé, les traitements médicaux qu’elle reçoit, ni ne justifient le fait qu’elle soit dans un centre destiné aux personnes souffrant de troubles psychiatriques.
Le régime carcéral qu’elle subit est plus sévère que celui appliqué aux dangereux criminels et n’est surtout pas conforme aux Droits de l’Homme.
Un essai a été fait de lui écrire. La lettre a été renvoyée à l’expéditeur en recommandé.
Le Bureau fédéral des Prisons y précisait qu’elle ne pouvait avoir de contacts qu’avec ses parents les plus proches, étant donné qu’elle était condamnée pour espionnage.
En avril 2013, pour la première fois sa soeur Lucy a accepté de répondre aux questions d’un journaliste, en l’occurrence, Jim Popkin. Ses frères se sont opposés à tout interview.
C’est ainsi que nous avons appris qu’Ana avait voisiné successivement avec une femme ayant étranglé une femme enceinte, une ancienne infirmière ayant tué par injections 4 patientes et une admiratrice de Charles Manson ayant tenté de tuer le Président Ford. Le travail d’enquête de plus d’une décennie de la journaliste Betty Brink du Weekly, un journal local de Fort Word où est situé Carswell, nous apprend que cet hôpital-prison fédéral a succédé à un précédant fermé entre autres raisons, pour négligence médicale généralisée. C’est très exactement l’identique qui s’y est installé et perdure au vu et su detoutes les autorités en place. Rares sont les critiques, et les dénonciateurs s’exposent à le payer très chèrement. Le terme de « négligence » utilisé est un euphémisme et cette pratique tant sadique qu’assassine englobe des personnels au delà du médical, au regard de chacune des histoires sordides (nombreuses et répétées) ayant pu être connues. Sur une longue période en décennies, et c’est le cas, il est possible de dire qu’elle est structurelle.
Lucy dévoile que dans une lettre de 14 pages, Ana lui avait écrit « il ne me plait pas d’être en prison, mais il y a certaines valeurs pour lesquelles il vaut la peine d’être en prison, ou qui méritent que l’on se suicide pour ne pas passer tout ce temps en prison ».
Nous voyons à travers ces paroles qu’Ana a gardé intactes ses convictions, et lui infliger de vivre dans de telles conditions relève du sadisme et doit avoir des effets dévastateurs.
Nous devons aider cette femme courageuse. Nous devons faire connaître son histoire, et développer des campagnes pour que dans la prison où elle endure sa peine, elle puisse au moins avoir un traitement plus humain.

Jacqueline Roussie et Maurice Lecomte

 

 

 

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