Collectif Défense: une pétition pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah

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 UNE NOUVELLE PÉTITION

INITIÉE PAR LE…

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https://collectifdefenseblog.wordpress.com/

 

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 Le formulaire de la pétition à télécharger:

 

Pétition_Georges

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Rappel de l’histoire…

Pourquoi Georges Ibrahim Abdallah

reste en prison

La Cour d’appel de Paris a refusé jeudi 26 février 2015 la libération du plus vieux prisonnier de France, Georges Ibrahim Abdallah, 64 ans.

Légalisme ou frilosité ? À l’heure où la lutte contre le terrorisme bat son plein, la Cour d’appel a préféré, jeudi 26 février, maintenir Georges Ibrahim Abdallah en détention. Dangereux terroriste pour les uns, simple résistant libanais pour les autres, cet homme de 63 ans est incarcéré depuis plus de 30 ans.

 

Qui est Georges Ibrahim Abdallah ?

Arrêté à Lyon le 24 octobre 1984, Georges Ibrahim Abdallah a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité par la Cour d’assises spéciale de Lyon en 1987 pour complicité dans l’assassinat de deux diplomates en 1982 à Paris, l’Américain Charles Ray et l’Israélien Yacov Barsimentov.

Se décrivant comme un « révolutionnaire », militant de la cause palestinienne, Georges Ibrahim Abdallah a cofondé en 1980 les Fractions armées révolutionnaires libanaises (FARL), groupuscule marxiste pro-syrien et anti-israélien qui a revendiqué cinq attentats, dont quatre mortels, entre 1981 et 82 en France.

Ses objectifs étaient la libération du Liban de toute présence étrangère (France, États-Unis, Israël) et la création d’un État palestinien.

Condamné dans un contexte politique tendu

La condamnation de ce militant libanais est intervenue dans un contexte politique particulièrement tendu alors qu’il était soupçonné d’être l’instigateur d’une série d’attentats commis en 1985 et 1986 en France (treize morts et des centaines de blessées) et revendiqués par le CSPPA (Comité de Solidarité avec les Prisonniers Politiques Arabes), un groupuscule qui réclame alors notamment la libération de George Ibrahim Abdallah.

Ce n’est qu’après sa condamnation que l’on apprendra qu’il n’avait pas de lien avec ces attentats.

Neuf demandes de libération refusées

Éligible à la libération conditionnelle depuis 1999, il a déjà déposé en vain neuf demandes en ce sens.

En 2003, la justice française avait accepté sa libération mais Dominique Perben, alors ministre de la justice, s’y était opposé et avait demandé au parquet général de faire appel. Les Américains étaient également intervenus considérant le détenu comme une menace encore active. La Cour d’appel avait finalement refusé sa libération.

En 2013, la justice acceptait de libérer Georges Ibrahim Abdallah et il revenait alors à Manuel Valls, ministre de l’intérieur, de prendre l’arrêté d’expulsion. Mais la Cour de Cassation intervenait alors pour annuler la libération conditionnelle au motif que le détenu aurait dû être soumis « à titre probatoire, à une mesure de semi-liberté ou de placement sous surveillance électronique pendant une période d’un an au moins ».

Une atteinte à la séparation des pouvoirs ?

Le 5 novembre 2015, le tribunal d’application des peines a de nouveau refusé de remettre en liberté l’ancien chef des FARL, décision confirmée aujourd’hui en appel.

Sa nouvelle demande a été déclarée irrecevable au motif qu’il n’avait pas fait préalablement l’objet d’un arrêté d’expulsion. La cour d’appel a ajouté à cet argument le fait que l’ancien militant « ne regrettait pas les actes pour lesquels il avait été condamné » et rappelé qu’il n’avait pas indemnisé les ayants droit des victimes.

Pour Me Jean-Louis Chalanset, subordonner la libération conditionnelle à la signature préalable d’un arrêté d’expulsion constitue une « entrave à la séparation des pouvoirs », l’exécutif dictant ainsi sa conduite au judiciaire. Il a d’ores et déjà annoncé qu’il formerait un pourvoi en cassation contre cette décision.

De nombreux soutiens

Me Jean-Louis Chalanset assure que Georges Ibrahim Abdallah souhaite rejoindre le Liban craignant pour sa sécurité en France. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle il n’avait pas demandé de semi-liberté. Il devrait selon lui, « être très bien accueilli » au Liban où il est « attendu » depuis de nombreuses années par les autorités du pays.

> À lire : 300 personnes réclament sa libération

Le sort de Georges Ibrahim Abdallah a ému de nombreuses associations, partis politiques et élus de gauche dont certains lui ont encore aujourd’hui manifesté leur soutien. Yves Bonnet, patron de la DST au moment de l’arrestation de Georges Ibrahim Abdallah, dénonçait, déjà en 2012, dans les colonnes de La Dépêche, une « vengeance d’État » trouvant « anormal et scandaleux de maintenir encore Georges Ibrahim Abdallah en prison ».

Source :

http://www.la-croix.com/Actualite/France/Pourquoi-Georges-Ibrahim-Abdallah-reste-en-prison-2015-02-26-1285247

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L’actu de l’action

pour sa libération :

Samedi 22 octobre, l’AFPS Pau appelait à la manifestation à la prison de Lannemezan pour l’entrée de Georges Ibrahim Abdallah dans sa 33ème année de prison. Une cinquantaine de personnes d’une quinzaine d’organisations du collectif palois ont répondu à l’initiative mise en place par nous pour un covoiturage ou sont venues par leur propre moyen.

Venues de toute la France, 400 personnes étaient présentes lors du défilé de la Gare de Lannemezan à la prison (aller et retour). Les prises de parole on été nombreuses et la manifestation était couverte par France3 Midi-Pyrénées:

http://france3-regions.francetvinfo.fr/midi-pyrenees/hautes-pyrenees/lannemezan-nouvelle-manifestation-liberation-georges-ibrahim-abdallah-1114391.html

 

Source:

http://www.france-palestine.org/Soutien-a-Georges-Ibrahim-Abdallah

 

 

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Déclaration de Georges Ibrahim Abdallah samedi 22 octobre à Lannemezan.

 

 

Déclaration de Georges Ibrahim Abdallah samedi 22 octobre à Lannemezan.

Cher«e»s camarades, Cher«e»s ami«e»s,


            À l’aube de cette 33ème année de captivité, votre mobilisation dans la diversité de votre engagement, m’apporte beaucoup de force et me fait chaud au cœur.
En dépit de ces abominables murs, ces  barbelés et autres miradors, l’écho de votre rassemblement aujourd’hui suscite ici une ambiance toute particulière d’éveil, d’enthousiasme et d’humanité.  Et de toute façon elle est bien différente de la platitude mortifère de la quotidienneté carcérale… Certainement vous n’êtes pas sans savoir Camarades, que c’est aussi grâce à ces diverses initiatives solidaires que l’on peut tenir debout dans ces sinistres lieux. Des années, de très longues années de captivité, me confortent dans la conviction que face à la politique d’anéantissement dont font l’objet les protagonistes révolutionnaires incarcérés, c’est toujours dans la mobilisation solidaire assumée sur le terrain de la lutte anticapitaliste / anti-impérialiste, que l’on peut apporter le soutien le plus significatif à nos camarades embastillés et fortifier leur résistance.
Nous savons tous camarades que de nos jours, démasquer « l’acharnement judiciaire » et tout ce qui ressemble plutôt à « une vengeance d’État », ne sera d’une quelconque efficacité quant à la libération de nos camarades, que dans la mesure où l’on arrive à inscrire  cette  démarche dans le processus global de la lutte, en vue d’un changement de rapport de forces entre révolution et contre révolution préventive. Encore faut-il préciser brièvement Camarades, que les dits «  acharnement judiciaire » et « vengeance d’État » ne sont jamais fortuits ou gratuits ; ils s’inscrivent d’emblée et d’une manière systématique dans la dynamique globale de la contre-révolution préventive… Des geôles sionistes à celles du Maroc, des cellules d’isolement en Turquie à celles encore plus sombres en Grèce, aux Philippines et ailleurs en Europe et de par le monde, c’est toujours le même constat : l’acharnement judiciaire n’est qu’un élément d’une large panoplie mise à disposition de la contre-révolution préventive. Bien entendu cette panoplie des mesures et des lois ne cesse de s’étoffer toujours plus Camarades, en ces temps de crise générale qui ébranle les piliers du système au niveau mondial.
À mes côtés ici, des valeureux camarades basques font toujours l’objet d’un acharnement que rien ne justifie plus. Qu’ils soient malades ou pas, le refus est toujours la seule réponse à toutes leurs demandes d’ «aménagement des peines ».  Et pourtant on aurait pu s’attendre à autre chose, suite à l’initiative toujours en cours de leur principale organisation de lutte.
En fait Camarades, dans la guerre déchaînée contre les masses populaires et les protagonistes révolutionnaires agissant contre le système au sein des mouvements des luttes en cours, les impérialistes et autres réactionnaires de tous bords, cherchent par tous les moyens à transformer les prisonniers révolutionnaires d’une référence de lutte en un exemple servant à terroriser les rebelles récalcitrants. C’est pourquoi il leur faut absolument, à défaut de pouvoir les briser afin qu’ils abjurent et renient leurs convictions, les enterrer vivants et ainsi s’en servir le plus longtemps possible pour peser sur le moral de ceux et celles qui luttent.
Gare à celui ou celle qui se permet la moindre incartade, le cas échéant retour à la case départ… Jean-Marc Rouillan en sait quelque chose… Il paraît qu’il a blasphémé et les magistrats sont là pour sévir…

Cher«e»s camarades, cher«e»s ami«e»s, il y a tout juste un an, la troisième Intifada palestinienne a commencé, le jour où le jeune Mohannad al Halabi est tombé martyr à Al Qods face à la soldatesque sioniste… et depuis des jeunes et des moins jeunes l’ont suivi et continuent jusqu’aujourd’hui : ainsi Mousbah abou Sbaih, l’un des derniers martyrs tombés aussi à Al Qods, comme une réponse à tous ceux et celles qui ne cessent d’annoncer la fin de cette Intifada… Bien entendu il y a toujours des critiques légitimes et il y en aura toujours ; seulement, face à l’occupation et à la barbarie de l’occupant, la première réponse légitime que l’on doit afficher avant tout autre chose est la solidarité, toute la solidarité avec ceux et celles qui, par leur sang et souvent à mains nues, font face à la soldatesque de l’occupation.
Les conditions de détention dans les geôles sionistes ne cessent de s’empirer de jour en jour. Et comme vous le savez Camarades, pour y faire face, la solidarité internationale s’avère une arme indispensable…
Bien entendu les masses populaires palestiniennes et leurs avant-gardes révolutionnaires peuvent toujours compter sur votre mobilisation. C’est une belle occasion pour dire au criminel Netanyahou et à ses consorts que le peuple palestinien n’est pas seul.


Que mille initiatives solidaires fleurissent en faveur des masses populaires en lutte !
Que mille initiatives solidaires fleurissent en faveur des révolutionnaires qui résistent dans les geôles sionistes et dans les cellules d’isolement au Maroc, en Turquie, en Grèce, aux Philippines et ailleurs de par le monde !
À bas l’impérialisme et ses chiens de garde sionistes et autres réactionnaires arabes !
Honneur aux Martyrs et aux masses populaires en lutte !
La solidarité, toute la solidarité avec la lutte du peuple palestinien et ses Résistants incarcérés !
La solidarité toute la solidarité avec les camarades grévistes de la faim dans les geôles marocaines !
Honneurs aux valeureux combattants du PKK !
Le capitalisme n’est plus que barbarie.
Ensemble camarades et ce n’est qu’ensemble que nous vaincrons ! 


À vous tous Camarades, mes plus chaleureuses salutations Révolutionnaires.

Votre camarade Georges Abdallah

http://liberonsgeorges.over-blog.com/2016/10/declaration-de-georges-ibrahim-abdallah-samedi-22-octobre-a-lannemezan.html

 

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